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Si je savais

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25 novembre 2008

J'haguis l'hiver, maudite hiver!

Ça fait déjà quelques jours que les crottes de Buck sont très faciles à ramasser. Elles sont gelés dures!

Ce matin, en plus d'être gelés, elles sont faciles à repérer. Le sol est d'une blancheur immaculée. Une vingtaine de centimètres de neige est tombée durant la nuit. Le ciel est encore gris et quelques flocons s'ajoutent encore à ceux déjà déposés sur le sol.

Cette neige qui rend les enfants si joyeux me décourage au plus haut point. Je n'aime pas vraiment l'hiver. Pour moi, l'hiver... ce n'est qu'une longue série d'inconvénients que n'accompagne à peu près aucun avantage. Juste ce matin, j'ai du déneiger les galeries, l'enclos de Buck, la porte du chenil, les autos...

Bref, avant même de prendre une gorgée de café, il s'était écoulé 45 minutes. Et ce matin, je n'ai pas à me rendre à l'usine parce que c'est jour de congé. Je pouvais donc "relaxer". Si ça avait été jour de travail, j'aurai du me lever à 4:30 pour réaliser ces "travaux" avant de me rendre à l'usine pour 7:00 hres.

La neige, ce n'est pas comme la pelouse. On doit l'enlever au moment où elle tombe. On peut pas dire: "Je vais attendre en fin de semaine. La pelouse, elle peut bien pousser un peu plus, ça ne change pas grand chose. Mais la neige, elle, peut nous garder prisonnier.

Effectivement, ceux qui aiment les sports d'hiver sont heureux. Mais moi, après les corvées imposées par dame nature, j'ai pas le goût, ni l'énergie, de "jouer dans la neige".

Dans un mois, ce sera Noël. Dans 4 mois, ce sera le retour du printemps, merveilleux printemps...

Je suis un peu découragé d'affronter ces jours à venir. Mais si on veut que l'hiver finisse, il faut bien qu'il commence. Le problème, c'est qu'il ne finira pas plus tôt simplement parce qu'il commence plus tôt. C'est dommage.

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19 novembre 2008

Les muscles et la mémoire

Ce qu'il y a de bien avec les muscles, c'est qu'ils peuvent être le prolongement de la mémoire!

La fin de semaine dernière, j'ai participé à un séminaire d'accréditation pour être "homme d'attaque" dans l'épreuve de protection du schutzhund.

Dès la première heure de formation, le vendredi soir pendant la partie théorique du programme, le formateur s'est empressé de souligner que pour le test de courage, on a besoin d'un jeune homme en pleine possession de ses capacités physiques pour assurer la sécurité de l'homme d'attaque et du chien.

Fallait pas en dire davantage pour titiller mon orgueil. Mon corps a beau vieiller, mon esprit ne l'accepte pas encore.

Je me suis donc investi dans les exercices, j'y ai mis toute mon énergie et j'ai eu un plaisir fou à me confronter avec ces chiens et surtout, c'est avec grande fierté que j'ai fait en sorte que le formateur ne puisse me refuser l'accréditation complète.

Il y a déjà 3 jours que le séminaire est terminé. Les muscles des épaules et des cuisses me rappellent encore ma fin de semaine.

Tout ça pour dire que parfois, lorsque la mémoire fait défaut "avant" l'événement, les muscles nous le rappellent "après".

Et dire que je retournerais sur le terrain cette après-midi!!!

Comme quoi, j'ai rien compris!

14 novembre 2008

Sexe, Drogue et Alcool

La semaine passée, j'ai eu droit à un examen auditif de dépistage à l'usine. J'ai regardé l'infirmier et bien candidement, je lui dit:

"-Vous savez, il y a des signes qui ne trompent pas, comme la couleur de mes cheveux par exemple".

Sérieusement, il me semble que l'un ne vient pas sans l'autre. Lorsqu'il y a plus de sel que de poivre dans la tignasse (pour ce qu'il en reste), que les verres correcteurs ont un foyer pour la presbytie on se doute bien que la capacité auditive est aussi à la baisse.

Malheureusement, en ce qui me concerne, la perte d'audition n'est pas que liée à l'âge. Les 29 dernières années en usine ont aussi fait leurs besognes et on me refère à des spécialistes. Si je suis chanceux, ou malchanceux selon la perception qu'on a de la chose, j'aurai peut-être droit à une compensation et peut-être aussi droit à des appareils adaptés.

Parlant de signes qui ne trompent pas, soir et matin, je dois prendre religieusement mes médicaments contre le reflux gastriques .

Aujourd'hui, je ressens une douleur dans les épaules. Comme à chaque fois que je termine ma semaine de travail. J'occupe un poste de travail qui demande beaucoup de mouvement répétitif. Une bonne journée de congé et mon corps sera à nouveau prêt à travailler dur. Ça aussi, c'est un signe qui ne trompe pas. Je n'avais pas besoin de journée de congé il n'y a pas si longtemps.

Je me fais appeller "monsieur" de plus en plus souvent!

Enfin, me semble que c'était il n'y a pas si longtemps!

À cette époque, tout mes ami(e)s parlaient de soirées enfumées (drogue), bien arrosée (alcool) qui se terminaient dans un plaisir charnel (sexe). Ce n'était pas vraiment mon genre (mais j'aurais donc dû!).

Aujourd'hui, personne dans mon entourage ne raconte ce genre de soirées dévergondées. J'entends davantage parler des grands-pères, des confrères quittant l'usine pour le monde des retraités.

Il y a plein de signes qui me disent que, pour moi, c'est terminé la période " Sexe, Drogue et Alcool". Bienvenue la période "Une pilule, une petite granule".

10 novembre 2008

Mon chien est content.

Mon chien s'appelle Buck. Son vrai nom officiel, c'est Fabio. Je sais pas qui a décidé que sur le certificat d'enregistrement, ça serait Fabio. Moi, j'avais demandé qu'il soit inscrit sous le nom de "Buck". Mais quand j'ai reçu les papiers, c'était inscrit Fabio.

Ça ne fait rien. Je l'appelle Buck et il répond très bien à ce nom. Buck est passablement intelligent mais il ne sait pas lire. Il s'en fiche un peu du papier.

Buck, c'est un berger allemand de 3 ans. Il partage ma vie depuis qu'il a 3 mois.

Ce matin, je suis allé marcher dans les sentiers boisés avec lui. Comme d'habitude, on quitte le terrain en laisse et aussitôt rendu dans le bois, je le libère.

La balade se déroule toujours de la même façon. Buck part au petit trot devant moi et à chaque tournant, il s'arrête et... il m'attend. Quand il m'aperçoit, il repart de plus belle jusqu'au prochain tournant.

Parfois, j'essaie de lui fausser compagnie. Je me cache derrière un arbre hors du sentier et je reste là sans faire de bruit. Au bout de quelques minutes, je le vois passer dans le sentier devant moi. Il me cherche le nez au vent, les oreilles bien dressées et la joie se lit sur son visage lorsqu'enfin, il me retrouve.

Je ne sais pas où ce blog va m'amener. Je ne sais pas ce que je trouverai au prochain tournant. Sincèrement, je n'en ai aucune idée. La chose que je sais par contre, c'est qu'à quelque part, enfoui au fond de moi, il y a l'espoir que quelqu'un m'attendra, il y a l'espoir que quelqu'un me cherchera.

Buck croit que je fais de longue randonnée pour lui faire plaisir. Il croit que je me cache pour l'amuser. Il y a un peu de tout ça en effet. Mais ce qu'il ne sait pas, c'est à quel point il me fait plaisir lorsqu'il m'attend, lorsqu'il me cherche. Ça fait du bien de savoir que quelqu'un nous attend.

Mon chien est content.

Et moi aussi.   

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